VELO CLUB GRABELLOIS

Jeudi 30 juin 9h00,

Avenue de la Pompignane. Mon taxi est bloqué dans les embouteillages.

Dans 10mn, mon TGV  direct pour Lille démarre. Je suis stressé mais je ne le montre pas. Il me reste quelques minutes pour échanger mon billet avant qu’il n’ait plus de valeur.

J’ai l’habitude de dire qu’en voyage il faut être flexible et s’adapter, ça commence trop rapidement à mon goût. Le retard n’est pas forcément un problème mais dans le cas de ce voyage, j’ai prévu de revoir de la famille dans les prochains jours. J’ai des rendez-vous, je souhaite les honorer pour ne pas modifier les engagements sur mes dates de passage.

9h20. Nous arrivons à la gare  Sud de France. Trop tard. Je suis furieux car j’avais donné rendez-vous au taxi à 8h00 devant chez moi et il est arrivé à 8h25. Ses plates excuses ne suffisent pas à me calmer. De toutes façons, j’ai modifié mon billet. J’ai réservé dans le prochain train direct qui part à 12h33. J’arriverai chez ma nièce et sa famille vers 20h00, pas top mais jouable .

Je pénètre dans la gare fantôme. Le tableau d’affichage des départs confirme l’horaire du train. Il est 9h30, je vais sortir un livre que j’avais réservé pour les soirées campings. Je regarde les quais en contrebas. Je vois un TGV  à l’arrêt . Je demande à une personne au contrôle des billets, surprise, c’est le train pour Lille !

Je ramasse mes 35 kg de bagages avec ma housse de vélo, bourrée de la tente et autres accessoires et mes sacoches et je contourne le contrôle des billets. Comme je suis vieux, blanc et propre…et chargé, l’employé me laisse passer sans me demander mon billet.

En fait, je n’ai plus de billet pour ce train puisque je l’ai échangé avec le train suivant. Je pénètre dans une rame. Je suis un voyageur clandestin…mais pas discret.

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